Juil
21
2012

Le crépuscule de l’être

Hier soir ma grand-mère s’est éteinte.

Bien sur elle a eu une vie longue et intense (91 ans).

Bien sur elle souffrait beaucoup.

Bien sur elle semblait malheureuse et pleurait beaucoup.

Mais on ne sait jamais si c’est mieux ainsi.

On peut vouloir le croire, pour soi, pour se préserver.

Car elle est partie, et nous nous restons.

La mort a cette faculté d’affecter les vivants, ceux qui restent.

C’est notre culture.

Ceux qui sont partis, ont souvent souffert jusqu’au bout.

Mais ils ne souffrent plus au moment où nous continuons à souffrir, souffrir de leur absence, de ce que leur départ réveille en nous, dans nos familles.

Mardi, nous serons tous là, enfants, petits-enfants, arrières petits-enfants, mais cette année, ça ne sera pas pour la traditionnelle fête des anniversaires de l’été.

D’ailleurs pourquoi mardi faudra-t-il forcement être tristes ?

Pourquoi l’espace d’un instant nous ne serions pas à la Nouvelle Orléans, entourés d’une fanfare de cuivres ?

Et si, faire son deuil s’était aussi se souvenir de tous ces beaux moments vécus toutes ces belles années !

Mardi, nous serons certainement tristes de la tristesse des autres, mais nous aurons aussi la chance de pouvoir partager toutes nos émotions, tous ensemble.

Chacun vivra ce moment pour lui grâce à elle.

Mardi, je serais en blanc.

Mamie Cannes à mardi,

Mamie, merci !

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Ecrit par Le_Zepf dans : Un jour sur Terre |

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